Dur dur d'être mort [Jiro]

Vous connaissez le comble pour un mort ? Mourir d’ennuis... Je passais mes journées à trainer dans l'école, et mes nuits à réfléchir allongé dans mon lit qui ne me servait à rien. J'ai une chambre, fallait bien que j'y aille de temps à autres... Juste pour acte de présence comme disent certains élèves. C'est donc dans mon long cheminement du désespoir chronique du mort vivant que je déambulais dans l'école. Même si j'étais le bibliothécaire de l'école, je n'y passais que peu de temps. On avait jamais besoin de moi, à croire que je sers de décoration... Une décoration pas terrible en plus. Ils auraient pu choisir une blondasse à la place de la vieille loque que je suis, peut être que les mômes y iraient plus souvent. En plus, personne n'est vraiment bien intéressant. Des histoires de gamins, très peu pour moi. Le dernier qui m'a parlé m'avait pris pour un gosse plus jeune que lui. Il a très vite compris sa douleur. Je peux être très, mais vraiment, chiant quand j'en ai envie.

C'est tout en ruminant des insanités contre les élèves que je rodais dans les couloirs, peut être à la recherche d'un truc à faire. Ou peu être un rencontre. Ça me manque d'avoir des amis, juste un me fait l'affaire, histoire de ne pas m'ennuyer éternellement. La dernière fois c'était il y a quarante-cinq ans. Quand je suis mort en fait. Quand je pense que c'est pour les rejoindre que j'ai crevé. Quelle idée de vouloir passer par la fenêtre. J'avais fait une belle chute quand même, à un moment j'ai cru que je pouvais voler ! Et j'ai finis la tête la première sur le béton, en me brisant la nuque. D'ailleurs quand je tourne la tête elle craque encore un peu. C'est marrant je trouve.

Non mais vraiment, parfois j'aimerais être bel et bien mort. Pourquoi j'ai déjà presque tout essayé ! Me noyer : j'ai recraché de l'eau pendant deux jours entiers. Sauter d'un immeuble : Maintenant le bruit que fait mon dos m'inquiète beaucoup. M'électrocuter : rien du tout. Je vais éviter de me bruler, vu que tout reste à vie sur moi maintenant... Fin... A mort plutôt... C'est dans mes idées plutôt morbides, on va dire, que je butais tête la première dans quelqu'un. Un élève ? Un professeur ? Vu sa tête j'en sais rien. Il pouvait pas regarder où il allait celui là ? Bon, c'est moi qui ne regardais pas mais... Ra ça y est, il m'énerve déjà ! C'est donc dans une magnifique grimace que je reteins les belles injures à son sujet, qui qu'il soit.

Mannequin Messages : 35 Date d'inscription : 04/08/2011

o7:3o, l'heure du décès de mon réveil. Pourquoi ? Tout simplement parce que son couinement me casser les oreilles alors il a tout simplement rencontré le mur d'en fasse. Je me levai, complètement nue, heureusement que je partageais pas ma chambre avec quelqu'un d'autre, il m'aurait cassé les couilles sinon. C'est en traversant la chambre remplie de linges alors que ma présence datée de deux jours que je tomba une dizaine de fois. Deux ennuyeux jours pour un pauvre loup-garou comme moi. Moi qui était habitué au luxe et aux servants, ma chambre était une poubelle. C'est donc en grimpant les piles de linges que je pus atteindre la salle de bain, une modeste douche avec quelques serviettes. Après ma toilette d'une heure et demie, je m'habillai avec de nouveaux vêtements et sorti de ma chambre. Un élève, deux élèves, trois élèves... Que de bruits si désagréables que mes points se serrer de plus en plus. Mes cheveux encore mouillaient et ma chemise entre ouverte attirer tous les regards, ceci me perturber plus qu'autre chose. J'arrivai dehors, l'herbe fraîche me toucher la peau, c'était si agréable... J'étais tellement à l'aise que je me contrôlais plus. Mes oreilles sortirent sans que je ne l'aie demandé ainsi que ma queue-de-loup. Tout en agitant ma queue, je remarquai que toutes les pimbêches me regardaient de plus en plus, des espèces de groupies en chaleurs essayant de trouver leur prince charmant. C'est donc en me levant, la chemise complètement ouverte, qui partit dans l'établissement chercher un bouquin dans la bibliothèque. Devant la porte, un message rouge coller sur la porte me fit faire une grimace. "Fermé". Tournant les talons, je m'avançai, les mains dans les poches tout en rentrant ma queue et mes oreilles, mon humeur était massacrante. Je bousculai les élèves qui rentraient dans mon champ de vision, bien que celle-ci gueuler comme des folles, ayant été fière d'avoir touché celui que je suis.

"Hé les folles, vous pouvez aller gueuler ailleurs ?"

"Kyaaaa, il nous a parlé !!!"

"Pathétique"..

Elles s’exécutaient.
1o:o5, toujours sur mon chemin qui mener je ne sais où, j'entremêle mes doigts dans mes cheveux devenus maintenant secs. Le couloir devenait de plus en plus sombre, cette obscurité me faisait un bien fou à mes yeux habitués à la lumière. J'avançais, encore et toujours... Où est-ce que ça menait ? Je n'en savais rien, je voulais tout simplement faire le "vide" on peut dire... Je sortis une cigarette, l'alluma et tira de bons coups, histoire de déstresser. Mon frère, son duel, ma mère... Je n'avais qu'une photo d'elle. Je la sortis, regardant son doux visage, j'aurais tellement aimé la connaître. Je bousculai quelqu'un, qu'est-ce qu'il foutait là celui-là ! Ma photo tomba au sol, ce connard pouvait pas faire gaffe ?! C'était un jeune homme, je le remarquai car mes cendres étaient tombées sur son crâne. Que venait-il bien foutre ici lui ?! Enfin je n'allais pas tarder à le savoir.

Il n'est pas interdit de fumer dans l'école ? Je pense oui, il n'a donc aucun droit d'essayer de bousiller mon pauvre chapeau. En plus il était plus grand que moi. Et il m'a bousculé. Trois raisons pour le détester déjà, c'est bon, je ne l'aimerais pas ce grand gaillard. A moi de bien lui faire comprendre. C'est pas parce qu'on a une belle gueule qu'il faut être impoli, non mais ! J'enlevais mon pauvre chapeau blanc, pour chasser les cendres qui avaient prises place sur le rebord. J'allais encore passer des heures à le nettoyer... Quoique j'avais maintenant un truc à faire. Mais ce n'est pas une raison pour le salir quand même ! Quoi je me contredis ? Mais non ! C'est sa faute à lui !

Je le fixais de mes yeux rouges, une légère lueur meurtrière flottant dans mes pupilles, histoire de bien lui faire comprendre ce que je penser.

_ On ne t'as jamais appris les bonne manière ? En plus il est interdit de fumer ! Je vais t'envoyer chez le directeur tu vas voir !

En temps que membre du personnel, j'y étais tout à fait en droit ! Si, si je vous jure ! Bon, reste à savoir s'il va me croire. Très peu d'élève me prennent au sérieux à cause de mon apparence de môme. J'ai déjà croisé plusieurs filles se demandant dans quelle classe j'étais... Mais pourquoi ça les intéresse en plus ? Parfois je me demande ce qu'elles ont dans la tête les filles... Et puis je change de sujet là ! Je vais lui en faire baver à ce beau gosse qui se croit tout permis ! Je n'aime pas ceux qui sont beau, pour le simple fait qu'ils attirent trop l'attention, et ça m'énerve encore plus !

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Ma hauteur face au gnome pouvait en faire rire plus d'un, mais la plaisanterie n'était au rendez-vous. Je baissai ma tête, essayant de me mettre à sa hauteur sans plier les jambes et je souris, voyant que celui-ci avait de magnifiques yeux, j'avais déjà un surnom pour ce jeune garçon : "Albinos"... Pourquoi ? Sa peau blanchâtre et ses yeux rouges me faisaient rappeler à un lapin blanc, les trucs que l'on mange après l'avoir engraissé et mirent à l’abattoir. Soyons franc, je crois que je ne vais pas resté longtemps dans cette Académie... Trop de bruit, trop de merde, trop de gens à bouffer. Pas ma tasse de thé.

- on ne t'a jamais appris les bonnes manières ? En plus il est interdit de fumer ! Je vais t'envoyer chez le directeur tu vas voir !

Non mais en voilà des manières, il me fait du rentre dedans et en plus il m'accuse, voilà une étrange façon de me séduire. Il n'était pas mal, mais entre nous, j'aimerais pas être pris pour un pédophile, d'autant plus que j'ai 27 ans et lui dans la quinzaine. Toujours avec mon sourire narquois, je le déshabiller du regard tout en tirant des bouffés de fumer prise de ma cigarette presque finie. Le couloir était sombre, je peux très bien le tuer, personne n'en saurait rien, enfin bon, évitons le massacre la première journée. Son visage n'était pas claire dans l'obscurité mais ses yeux montrer déjà que ce n'était pas un humain, à part s'il s'amuse à porter les lentilles... Enfin si j'ai bien compris le principe de l'académie, il est interdit aux humains d'entrer ou une connerie dans le genre... Enfin bref, du moment que je pouvais m'entraîner, le reste m'importe peu.

"Vous êtes bien mignon, mais je n'ai pas la tête à plaisanter. Vous m'excusez, je dois rejoindre ma chambre."

J'avoue, j'avais pris de grands airs, mais fallait bien lui faire comprendre que je n'étais pas ici pour jouer aux poupées. Je me baissai, prit la photo et reprit la même posture, penchant la tête légèrement tout en me rapprochant, mes yeux dans les siens. Et si je le gênée ? Peut-être allait-il me foutre la paix ? Je sentis l'odeur de la viande, la cantine préparer déjà le repas. Mes oreilles sortirent d'un coup et se penchèrent en arrière, parfois je détestais vraiment mes origines..

Ce sourire ne me plaisais pas vraiment. Pendant qu'il me détaillait, je n'avais qu'une idée, frapper là où je pense ! Généralement, je ne suis pas violent, en grande partie à cause de ma taille... Dur de se battre contre un géant, surtout du haut de votre mètre soixante. Mais là, il m'énervait. Je sais, tout le monde m'énerve. Non. Tout ceux qui sont vivants m'énervent ! Les morts, je m'en fiche un peu. En plus, je crois qu'il me prend vraiment pour un gosse. J'en ai marre d'être traité comme un môme alors que je suis l'un des plus vieux de cette école ! Et on va dire que sa réponse m'acheva définitivement...

"Vous êtes bien mignon, mais je n'ai pas la tête à plaisanter. Vous m'excusez, je dois rejoindre ma chambre."

Comme si je plaisantais ! Calmement, je triturais mon chapeau avant de me le remettre sur la tête. J'allais l'abimer à force... Et j'avais pas envie de le recoudre en plus... Mais attend, il se rapproche un peu trop là ! Et puis... C'est quoi ces oreilles ? Là il y a un problème ! Des oreilles de chien ont poussé sur son crane ! On me l'avait jamais faites celle là. Je fixais ses drôles de choses avant de me reprendre. C'est une main sur la hanche, et l'autre levée vers son visage que je rageais à sa figure :

_ Fais gaffe, gamin ! C'est pas parce que je ne suis que bibliothécaire que j'ai pas le droit de te coller !

Au moins il ne me prendra peut être plus pour un gosse.

Mannequin Messages : 35 Date d'inscription : 04/08/2011

Mes oreilles penchaient en arrière, l'odeur de la viande me fasciner bien plus que celui qui venait de me servir de cendrier. Je le voyais, tripotant son chapeau plus vieux que moi... Avait-il vraiment moins que mon âge ? Vu à sa posture, à son odeur et à ses vêtements, c'était peu probable. Le bruit d'une porte s'ouvrit, quelqu'un allait nous apercevoir. J'entrais mes oreilles tout en trifouillant mes cheveux, histoire de dire l'albinos n'avait rien vu, je n'avais en aucun cas envie que quelqu'un sache de quelle race j'appartenais. Il est vrai que j'appartiens à une grande famille de loups-garous, mais si les élèves apprenaient qui j'étais, des rumeurs auraient vite couru dans l'établissement scolaire. Aucune fenêtre nous éclairait, le couloir était étrange, je sentais l'odeur d'une personne qui arriver vers nous, il fallait qu'on parte. Il plaça une main sur sa hanche, rappelant la posture d'un compte et vint faire des grimaces affreuses devant mon visage tout en ruminant des choses incompréhensibles.

_ Fais gaffe, gamin ! C'est pas parce que je ne suis que bibliothécaire que j'ai pas le droit de te coller !

Le... Bibliothécaire... Je n'y crois pas. Je lui soupirai en pleine face, mon halène était parfumé d'une odeur d'orange mélanger au chewing-gum à la menthe, une odeur original qui pourrait en faire fondre plus d'un. Mes sourcils relevés, j'étais impatient de faire ses heures de colles en sa compagnie.

"Auriez-vous donc l’amabilité d'ouvrir la bibliothèque, monsieur de bibliothécaire ? Je serais sage, ne me collez pas s'il vous plait.."

Cette scène pathétique me faisait mourir de rire intérieurement. Comme si qu'il aller gober ça, franchement... Parfois je me trouve... Ironique. Ses heures de colles, elles ne me dérangent pas du tout, au contraire, mon petit albinos, j'en serais ravi ! Enfin je suis très joueur, comme un jeune chiot courant après la balle, l'albinos me plait finalement, il n'est pas si con que ça. Je pense avoir déjà trouvé ma victime de jeux...

"Auriez-vous donc l’amabilité d'ouvrir la bibliothèque, monsieur de bibliothécaire ? Je serais sage, ne me collez pas s'il vous plait.."

Apparemment il essayait de me souffler son haleine au visage... C'est bête, depuis ma mort je n'ai plus d'odorat. Et je crois aussi qu'il me prend pour un con ! Comme si je le croyais. Plus par réflexe, j'avais mis la main dans la poche, juste pour toucher les clés de la bibliothèque. Il est vrai qu'il serait temps que je l'ouvre... Mais je veux pas lui donner raison ! Juste pour l'emmerder je l'ouvrirais pas, voilà tout. Tant pis pour ces crétins d'élèves sans cervelles. Mais c'est mon boulot d'un coté... Ra et puis zut. Mais je pourrais lui donner des corvées, à la place des heures de colles. Comme lui faire ranger le rayon histoire et culture. Un vrai bazar là bas. Même moi, je n'ose pas m'y aventurer. D'un geste vif, je sortis les jolies clés dont j'étais le gardien.

_ Je vais te laisser le choix, soit les heures de colle avec le dirlo, soit tu m'aides à ranger la bibliothèque.

Ça me fera du boulot en moins. Et en plus j'ai l'air gentil. C'est pas beau ça ? Sans un mot, je fis marche avant, direction mon antre diabolique et bordélique. Qu'il me suive ou pas, je m'en fichais un peu. Il était prévenu. Sauf que... Je ne connais même pas son nom. Je croie qu'il a pas tort, je dois être un peu con sur les bords. Espérons qu'il ne s'en rende pas compte. Et puis j'aurais juste à demander à une fille ! Elles connaissent les noms de tout les beaux mecs de l'académie !

Arrivé devant la grande porte de ma cachette secrète, pas si secrète d’ailleurs, deux tour de clé dans la serrure, et c'est dans un long grincement que la porte s’ouvrit. De là je pouvais voir ma bête noire, je parle du rayon histoire et culture, déjà en bordel et qui dépassait dans l'allée du rayon de la magie. Je n'ai jamais eus le courage de le faire, alors si je pouvais ne pas avoir à y mettre les mains, j'en serais bien heureux tiens ! Je n'osais pas vraiment regarder derrière moi si l'autre grand bonhomme m'avait suivie...

» Fuu Jiro ~>